Equiétudes, première édition : Introduction et bien-être animal
Cet article est la partie 1 de 3 du dossier Equiéudes

« Le culte de la tradition n’exclut pas l’amour du progrès »

Samedi 18/3 dernier, avaient lieu les Equiétudes, premier rassemblement pour le bien-être du cheval de sport (organisé par l’Association pour le Développement des Sciences Equines), aux Ecuries de Chantilly. Au programme, nombre d’intervenants reconnus (par ordre d’apparition): • Hélène Roche, DESS d’éthologie appliquée • Gillian Higgins, kinésithérapeute équin et humain • Annette Rancurel, saddle-fiting • Géraldine Vandevenne, « bit fitting » • Jean Marc Gentil, kinésithérapeute humain et équin, prise de conscience posturale du cavalier

Une journée bien complète donc ! Et une vraie curiosité de mon côté par le titre de la journée : cheval de sport, mais lequel ? Ne devrait-on pas plutôt parler de cheval « au travail » (athlète d’obstacle, de randonnée..) ?

Bien-être et recherche : Hélène Roche

Nous avons malheureusement loupé l’introduction du Colonel Carde suite à un retard logistique… Et donc enchaîné avec Hélène Roche, plus que pertinente en ouverture de cette journée. Car en effet, comment rechercher le bien-être du cheval sans le définir en premier lieu ? Après une introduction sur l’évolution du cheval et l’équitation (d’une activité de noblesse qui devient de plus en plus accessible, ainsi que le développement de l’équitation « éthologique » et de l’éthologie scientifique), nous nous orientons vers le cœur du thème. En effet, l’éthologie s’intéresse de plus en plus au cheval domestique dans son environnement domestique, après des débuts centrés sur les chevaux ferraux. L’environnement domestique incluant également sa relation avec l’Homme.

Quid de ses besoins et de son bien-être ? En premier lieu, ce dernier a été défini davantage par une absence de : Faim, soif, inconfort, douleur/maladie, peur/stress, possibilité d’exprimer les comportements proches à son espèce (à savoir manger >60% de son temps, avoir une liberté de mouvement + interaction avec des congénères…). Malheureusement, la définition demeure limitée : ce n’est pas parce que le cheval dispose de tout ce qu’il faut qu’il est « heureux » (nous devons davantage parler de bientraitance).

Il est donc désormais question d’un état de santé physique et mental (recherche d’émotions positives, etc…). Le cheval est-il capable dans ce cas de nous dire ce qu’il souhaite ? Plusieurs études abondent dans ce sens : capacité du cheval à exprimer son envie ou non d’être couvert, de choisir un travail sans rollkur plutôt qu’avec, etc. Ici, l’expérience empirique, équestre, permet de faire évoluer la « théorie ». Et cette dernière permet d’adapter notre relation et travail avec le cheval : refuser les termes de leader, de cheval irrespectueux, et s’orienter vers une remise en question (le cheval s’est trompé, pourquoi ?). Après cette brève introduction, nous passons à la présentation de G. HIGGINS, connue par son travail sur chevaux peints.

/ ndla: Définition du bien-être animal par l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) : “On entend par bien-être la manière dont un animal évolue dans les conditions qui l’entourent. Le bien-être d’un animal est considéré comme satisfaisant si les critères suivants sont réunis : bon état de santé, confort suffisant, bon état nutritionnel, sécurité, possibilité d’expression du comportement naturel, absence de souffrances telles que douleur, peur ou détresse. Le bien-être animal requiert prévention et traitement des maladies, protection appropriée, soins, alimentation adaptée, manipulations réalisées sans cruauté, abattage ou mise à mort effectués dans des conditions décentes.”

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8 commentaires

  1. Elise Auteur mars 27, 2017 (7:32 )

    C’est chouette d’avoir un retour :).
    A-t-on parler en terme de besoins? A-t-on parler de celui de reproduction?
    Pour le fait de laisser les cheval s’exprimer sur les sujets d’être couvert ou deu travail en rolkur, pourrais tu développer un peu les analyses faites et les résultats? Comment ont été faites ces études? Ce serait top ;).

  2. Marie Auteur avril 3, 2017 (8:31 )

    Bonjour, merci pour ce retour 🙂 !! Y a t il eu des references précises concernant les termes de “leader” et de cheval “irrespectueux” a ne plus utiliser? Merci beaucoup.

    • Alter Equus Auteur avril 5, 2017 (8:39 )

      Bonjour, Mme ROCHE nous a indiqué que ces concepts étaient en contradiction avec les recherches à ce jour en éthologie scientifique. Souhaitez-vous que nous écrivions un article sur ce sujet?

      • Marie Auteur avril 12, 2017 (8:31 )

        Bonjour,

        En effet je souhaiterais en savoir un peu plus. J’ai lu que le leadership était partagé, inconstant dans le temps dans un troupeau mais il existe néanmoins non?
        Concernant les termes de “respect” je souhaiterais aussi avoir des pistes plus amples car il y a bien un phénomène de considération ou non de notre bulle personnelle par le cheval lors du travail à pied, c’est de l’éducation suite à un positionnement (ou non) du bipède à mon avis, et j’observe cela aussi lors de la rencontre entre deux chevaux… Je serais ravie d’en lire un peu plus concernant : “Pourquoi ce terme ne convient il pas? et en quoi?”, “Quel terme proposez vous?”. Merci pour tout ce que vous faites. Vos réflexions sont utiles et pertinentes à mes yeux 🙂 Belle journée,

  3. Marie Auteur juin 9, 2017 (10:28 )

    Bonjour, Je n’ai pas encore eu de retour suite à mes questions. Elles sont toujours en attente pour moi… ce week end je me rends à une conférence sur les thèmes “dominance et leadership”, je pourrais exposer ces questions également…

    • Alter Equus Auteur juin 15, 2017 (9:30 )

      Bonjour, malheureusement pas d’ “avis” de notre côté dans la mesure où nous souhaitons coller au maximum aux études scientifiques publiées, qui sont encore à leur prémice pour le moment…Avez-vous eu davantage d’informations à votre conférence?

  4. Marie Auteur juin 9, 2017 (10:35 )

    Les pistes que j’aperçois à ce jour c’est de nuancer l’individu / des attitudes adoptées à un temps “T” : attitude irrespectueuse, attitude de leader… ce sont des états d’être et/ou des fonctions absolument pas définitive mais néanmoins réelles? qu’en pensez vous? merci

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