Conclusions de l’étude 2
Cet article est la partie 6 de 7 du dossier Pansage et sécurité

Pour conclure, on peut donc voir que le pansage a un impact non négligeable sur le bien-être du cheval et donc la sécurité du cavalier et ce, sans impact sur la productivité : en effet, le temps de brossage est le même pour les deux types de pansage et le cheval était aussi propre dans les deux cas. De plus, il est possible de mettre en évidence l’état émotionnel du cheval grâce à des marqueurs faciaux et comportementaux. Cela peut permettre, par exemple, d’adapter le pansage en fonction des réactions du cheval. Grâce au dégagement de ces marqueurs, il sera possible de former et de sensibiliser les cavaliers aux impacts du pansage dans les centres équestres et ainsi, d’assurer leur sécurité lorsqu’ils sont à pied.

Cette étude montre alors que le fait de prendre en compte les réactions du cheval lors du pansage et d’inclure des massages aux zones favorites des chevaux entraîne de nombreux comportements positifs et très peu de comportements négatifs. De plus, la pose de l’équipement à l’aide de distribution de nourriture a permis une acceptation de celui-ci plus rapide que lorsqu’il n’y a pas eu de récompense. Cette méthode de pansage incite les chevaux à rechercher le contact avec l’homme, et les analyses hormonales (ocytocine) montrent qu’ils sont moins stressés lors de manipulations vétérinaires. On peut donc penser que, lorsque ces manipulations sont répétées quotidiennement, elles peuvent avoir un impact sur le bien-être des chevaux et sur la relation homme-cheval.

En revanche, la manipulation retrouvée dans les centres équestres amène rapidement au développement de comportements négatifs qui peuvent parfois s’avérer dangereux et être à l’origine d’accidents lors de menaces par exemple. Ces animaux sont également plus stressés lors de manipulations vétérinaires, ce qui peut encore une fois être source d’accidents.

Mettre en place une technique optimisée dès le débourrage pourrait ancrer le comportement et donc jouer sur la durabilité de ce comportement : si le cheval voit le pansage comme un moment agréable, il y a moins de risques qu’il morde ou qu’il tape le cavalier.

Cependant, l’étude a uniquement porté sur la manière de brosser et de poser l’équipement. Des études ont montré que la position, la façon de monter du cavalier, le travail effectué et un matériel inadapté ou mal utilisé peuvent engendrer des douleurs chez le cheval. Le cheval associe rapidement le pansage au fait de travailler. Si, par exemple, la selle n’est pas adaptée et lui fait mal au dos, il pourra manifester sa douleur en mordant le cavalier ou le mur. En revanche, même si les ponettes utilisées n’étaient pas montées, il a été possible de retrouver des expressions faciales indicatrices d’émotions négatives et des comportements d’inconfort, ce qui montre réellement que le pansage en lui-même n’est pas anodin lorsqu’il est répété quotidiennement.

Parcours du dossier<< Résultats de l’étude n°2Résultats de l’étude 2 : pour aller plus loin >>

Sur l’agenda
Rien pour le moment.
Restez informé !
Alter Equus sur Facebook
});