Cependant, les relations homme-cheval sont complexes et la communication entre les chevaux et les humains n’a pas encore été développée avec précision. En effet, bien que l’apprentissage chez le cheval soit l’objet de nombreux articles scientifiques, l’équitation est aujourd’hui encore le sport avec le plus grand nombre d’accidents, et un pourcentage significatif de chevaux sont vendus ou abattus à cause de problèmes comportementaux
Éducation et dressage du cheval : utilisation de la pression et des renforcements positifs et négatifs
Le principal objectif de l’apprentissage est de fournir des signaux que le cheval apprend à associer à un comportement spécifique. Si le cheval exécute des comportements inattendus ou non désirés, cela signifie que l’apprentissage n’a pas permis d’établir une association entre le signal (la pression) et le comportement désiré, et que le renforcement utilisé pour créer cette association est insuffisant pour surmonter la motivation du cheval à exécuter d’autres comportements
Exemples pratiques de renforcements
Il est essentiel de comprendre qu’un cheval ne peut assimiler toutes les composantes d’un comportement complexe en une seule fois. Ainsi, le processus d’apprentissage requiert la mise en place de séquences « pas-à-pas » constituées chacune d’un seul élément du comportement complexe final.
Conditionnement classique – Le risque de l’habituation
Le cavalier peut utiliser constamment un niveau de pression identique à celui que le cheval a associé à un certain comportement, mais en ne formulant aucune demande. Le cheval va alors s’habituer à ce niveau de pression constant dans sa bouche, ce qui crée un nouveau niveau de base de contact, plus élevé que le précédent. La pression perd alors son effet : les niveaux de pression des 2 stimuli sont si proches que le cheval ne peut plus les distinguer. Ainsi, il n’est plus capable de percevoir la différence entre la pression associée à un comportement spécifique et le niveau de base du contact avec la bouche qui au contraire n’a aucune signification pour lui.
Renforcement négatif et punition : une frontière floue
L’efficacité d’une punition dépend notamment de son intensité. Cela ne veut pas dire qu’une pleine puissance doit être utilisée, mais que son intensité doit être appropriée à ce cheval en particulier et à cette situation particulière. Un autre élément critique est l’intervalle de temps entre le comportement que l’on souhaite punir et l’administration de la punition. Plus cet intervalle est long, plus il y a de chance que la punition soit inefficace et ait uniquement des conséquences indésirables.
Conclusion générale
Pour s’assurer du respect d’un niveau correct du bien-être équin, il est donc nécessaire que les règles psychologiques de l’apprentissage animal soient appliquées lors de l’éducation et du management des chevaux. Ceci aura des effets positifs sur tous les sports et activités qui mettent en jeu le cheval, et cela permettra également de réduire la probabilité d’accidents.