On aurait pu croire qu’une activité, certes parfois sportive, mais aussi technique que l’équitation aurait pu échapper aux « tendances » et à l’influence de la mode. Tout au contraire, la section « accessoires » des différents fournisseurs regorgent d’objets saisonniers, avec par exemple des bonnets spécifiques pour Noël, Pâques. Frontal à paillettes, tapis assortis, vêtements « marqués », même les accessoires de type licols, bridon ou même selles et harnachement subissent les assauts du marketing. Enfin, n’oublions pas les compétitions sportives et sérieuses où l’élégance joue un rôle important.
Le cavalier débutant peut se sentir perdu devant les différentes catégories d’équipement d’équitation : randonnées, CSO, dressage, mixtes, western, endurance, filets ou ennasures, hiver, été… que choisir quand on veut « simplement » se faire plaisir avec son cheval ? Le matériel de marque justifie-t-il son prix ? Qu’est-ce qui constitue l’équipement minimum ?
L’équipement minimum : la tenue du cavalier
Pour un vrai débutant, l’équipement minimum du cheval sera fourni par le club. Mais le cavalier doit acheter dès le début sa tenue :
- une bombe, avant tout
- un gilet de protection, qui n’est pas encore aussi courant que la bombe, mais qui le devrait.
- un pantalon, qui permettrait d’éviter les blessures aux cuisses
- une paire de chaussures adaptées, bottes ou boots
Les critères de choix, pour cette tenue, sont les mêmes que pour n’importe quel vêtement : il faut avant tout se sentir bien et prendre une taille qui permet de ne pas être serré sans flotter (car alors les ampoules s’installent). Pour les équipements de protection, bombe et gilet, la qualité est essentielle. On peut trouver des fabrications chinoises très bon marché qu’il faut impérativement fuir : éviter un traumatisme crânien ou un problème grave de vertèbres vaut bien d’investir quelques euros de plus.
Il faudra investir environ 50 € pour une bombe, 20 à 30 € pour des boots correctes qui feront quelques années avant de rendre l’âme.
L’équipement minimum pour le cheval
Une selle adaptée
« Adaptée » au type d’équitation et surtout à la morphologie du cheval sur lequel on va l’utiliser. Ce qui implique qu’on ait son cheval propre. Le profilage d’une selle rendra la monte beaucoup plus confortable pour le cavalier et le cheval. Il existe même des fabricants qui proposent des selles faites sur mesure, à des prix dépassant les 5.000 € !
A moins de faire de la compétition ou de l’équitation de type western, pour laquelle la selle spécialisée est absolument nécessaire, la selle mixte sera largement suffisante. La plupart des fabricants proposent aux boutiques une selle d’essai, que vous pouvez utiliser sur votre cheval. Cela permet de vérifier qu’elle vous convient autant qu’à votre monture.
Un tapis adapté et de qualité
Par rapport aux tapis de base, qui sont de simples rectangles, un tapis de qualité aura une forme plus ergonomique, en creux, qui suit la ligne du dos du cheval. Là encore, c’est plus confortable pour lui et le cavalier, et cela évite de nombreux problèmes. Le tapis sera aussi adapté à la température, particulièrement l’hiver.
Des étriers
Là encore, les étriers dépendent du type d’équitation que l’on souhaite pratiquer. Les étriers classiques conviennent à presque toutes les disciplines, sauf à l’équitation western. En compétition, particulièrement en CSO, on préférera des étriers articulés. Il existe aussi différents types d’étriers de sécurité, qui se détachent plus facilement en cas de chute, évitant au cavalier d’avoir une jambe coincée et de se retrouver traîné par son cheval. Le choix se fera donc en fonction de sa pratique et de sa sensibilité à la sécurité.
Les étriers de type western ou camarguais sont plus larges et procurent plus de confort, ils sont particulièrement adaptés à de longues journées de travail à cheval.
En synthèse, comment choisir son équipement ?
Il faut avoir un équipement adapté à sa pratique, en privilégiant le confort du cheval et du cavalier.
Plus on progresse en équitation, plus on passe de temps avec son cheval, plus l’équipement va se diversifier, se spécialiser, et plus on va vouloir se faire plaisir.
Les critères esthétiques on bien sûr leur importance : même sans participer à un concours d’élégance, on apprécie un cheval à la crinière bien brossée, nattée avec des rubans contrastés, on aime avoir un tapis de selle coordonné avec les jambières. Et pour soi-même, en dehors de l’entrainement, le choix de vêtements avant tout confortables, mais aussi esthétiques. Ils restent avant tout des vêtements de sport, qui doivent être faciles à porter et à entretenir.
Il reste à ne pas oublier que, si un bon cavalier a besoin d’un équipement adapté et de qualité, ce n’est pas l’équipement qui fait le cavalier. Du matériel, des vêtements et des accessoires de qualité accompagnent le cavalier mais ne remplacent ni l’entraînement ni la compétence.