Après avoir présenté les notions de base dans un article précédent, nous vous présentons la méthode de travail utilisé pendant durant cette thèse.
Jennifer Wathan a utilisé pour ce faire EquiFACT, une méthodologie permettant d’identifier et coder les expressions faciales sur la base d’une musculature faciale sous-jacente, et son mouvement (pour plus d’informations, n’hésitez pas à consulter la thèse originale).
Pour rappel, voici les différents muscles faciaux chez le cheval :
Nous pouvons noter que les muscles autour des oreilles, lèvres et le nez sont particulièrement larges et complexes (attachements nombreux aux fascia, cartilage et autres muscles). En conséquences, ces zones peuvent avoir les mouvements suivants :
- Yeux : ouverture « gauche/droite », « haut/bas » fermeture de l’œil, présence de « blanc » (peur) , rides, mouvement spécifique ;
- Bas du visage : mouvement (serrement, relâchement…) de la lèvre supérieure/inférieure, fermeture de la bouche, froncement des naseaux ;
- Oreilles : en avant, sur les côtés, en arrière, rotation.
Chaque action faciale est définie comme une « unité d’action (UA) », au nombre de 17 (par comparaison l’Homme en compte 27, alors que le chimpanzés 13 et le chien 16). Cette méthode permet de comparer à travers des espèces les moyens, fonctions et évolutions du comportement de communication.
Il est également intéressant de noter que beaucoup des UA équins sont similaires aux UA observées chez d’autres animaux évoqués précédemment.
