Cette recherche soutient l’idée qu’un répertoire avancé et sophistiqué en communication a été sélectionné chez les espèces sociales, en réponses aux challenges auxquels ils font face dans un environnement social.
Mécanismes sous-jacents à la cognition sociale et à la communication
Dans les études évoquées précédemment, nous avons pu observer que les chevaux ont également des comportements miroirs (et multimodaux) face à des expressions faciales ou des vocalisations à portée émotionnelle. Les différentes études évoquées font pencher la balance vers la présence de neurones miroirs multimodaux chez le cheval, car capables d’adapter leur expression faciale émotionnelle à celle perçue (et donc d’avoir un possible transfert émotionnel, pour le moment non démontré formellement). Il est toutefois possible que ces réactions soient liées à un apprentissage.
Les yeux et oreilles sont des indicateurs visuels de l’attention chez le cheval domestique
Les chevaux sont sensibles à l’état d’attention d’un congénère, et sont donc capables de reconnaître leur capacité à sentir l’attention d’un prédateur sur eux ayant déjà été démontrée. Dans l’étude, les chevaux ont été capables de prendre des décisions alimentaires selon l’attention, ou non, du stimuli : les informations transmises par les yeux ainsi que les oreilles sont capitales dans la compréhension de leur environnement.
Tempérament et apprentissage : Conclusion générale
Attention à ce que l’on fait ‘subir’ au cheval après le travail : douche stressante, transport en camion, isolement social, etc., sont autant d’évènements qui peuvent interférer avec ce que l’on vient de lui apprendre.
Le tempérament module les comportements contrôlés par des signaux externes (type clicker-training)
Tout d’abord, cette étude prouve que le transfert d’un conditionnement pavlovien vers un conditionnement instrumental existe chez le cheval. Elle montre également que l’influence de signaux externes sur les comportements individuels dépend du tempérament des individus. Ces résultats pourraient donc permettre de mieux comprendre et utiliser les méthodes d’apprentissage telles que le clicker training.
Stress et tempérament influencent les performances de la mémoire de travail vis-à-vis de la nourriture chez les chevaux
Cette étude illustre le fait que dans un environnement changeant, le même cheval peut être avantagé ou désavantagé par son tempérament en fonction du niveau de stress de l’environnement. En effet, le stress inverse l’influence de la peur sur les performances de la mémoire de travail.
Le stress module les performances d’un apprentissage instrumental en interaction avec le tempérament chez les chevaux
Le tempérament ne semble pas influencer les capacités d’apprentissage en situation non stressante. Par contre, une situation stressante révèle l’influence du tempérament et altère les capacités d’apprentissage de manière plus importante chez les chevaux peureux.