Le Bosal
Cet article est la partie 5 de 10 du dossier Les outils du sans mors

Le hackamore naturel (Bosal)

Qu’est-ce que c’est ?

Le bosal

Le bosal, utilisé depuis des siècles par les amérindiens

Le hackamore naturel, également appelé bosal, est l’une des plus vieilles ennasures qui existe. Le bosal a proprement parlé ne concerne que la muserolle, laquelle est faite de lanières de cuir cru tressées. Ces lanières, aussi appelés plaits, peuvent varier en nombre, influençant ainsi la surface de la muserolle. Un bosal comportant 60 plaits sera beaucoup plus lisse et doux qu’un bosal de 8 plaits. Bien que le bosal puisse s’adapter à n’importe quelle bride, il est traditionnellement utilisé avec un hanger, une lanière de cuir passant derrière les oreilles du cheval. La mécate, une grande longe tressée à base de crins, est nouée sous l’auge et fait office de rênes. De nos jours, il est également possible de trouver des mécates en drisse marine ou en coton.

Comment l’utiliser et à qui convient-il ?

Le bosal est une ennasure qui s’utilise rênes longues. La pression doit être relâchée immédiatement au moment où le cheval cède à la demande, tel qu’enseigner dans l’équitation western traditionnelle. Il ne convient donc pas à une équitation demandant un contact permanent. Lorsqu’on prend contact avec les rênes, le bosal crée une pression sur le dessous du chanfrein, mais également sur ses côtés et sous l’auge. Cette pression varie selon plusieurs facteurs : le diamètre du bosal, son ouverture et la position des mains du cavalier.

Le hackamore naturel est d’une grande finesse puisqu’il permet une grande variété de rênes. Si les rênes sont d’origine en crin de cheval, leur donnant une texture rugueuse et piquante, c’est pour permettre au poulain d’assimiler plus facilement la rêne d’appui. La forme particulière du bosal permet également d’avoir un effet de levier, effet pratique pour apprendre au cheval à céder de la nuque, mais également à travailler sans s’appuyer. Enfin, il s’utilise autant avec les poulains non débourrés que les chevaux déjà très bien dressés. Bien qu’il est issu de la pratique de l’équitation western, de plus en plus de cavaliers classiques optent pour cette ennasure et adaptent leur façon de monter en conséquence.

Comment bien l’ajuster ?

Un bosal bien ajusté

Le bosal doit reposer là où l’épine nasale rejoint le crâne du cheval. Il est important de tenir compte également du diamètre et de la hauteur du bosal. Trop petit, il comprimera le nez du cheval et trop grand, il perdra en finesse. Par ailleurs, le noeud de la mécate influence l’ouverture du bosal et permet d’ajuster celle-ci selon la grosseur de la tête. Dans l’idéal, on doit pouvoir passer deux doigts entre l’auge et le bosal. Par ailleurs, le nombre de plaits doit être pris en considération selon le niveau du cheval et sa sensibilité. Au delà de 16 plaits, les bosals vendus sont principalement utilisés pour les concours donc de très bonne qualité mais également très chers.

Enfin, ajuster un bosal nécessite une bonne dose d’essais et d’erreurs afin de découvrir ce qui convient le mieux à sa monture. De part sa complexité, il est recommandé de se faire assister par un professionnel pour un ajustement optimal.

Réglementations concours (d’après la FFE et la FEI)

Le hackamore naturel est autorisé en :

  • CSO
  • Endurance
  • Horse-Ball
  • TREC
  • Western (épreuves de performance)

Les règlementations pouvant différer d’une association et d’une fédération à l’autre, il est recommandé de s’informer d’avance au sujet de l’ennasure choisie. Si aucune mention n’est faite dans les règlements à ce sujet, le choix revient aux juges présents de l’autoriser ou non.

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