Apprentissage social et observationnel

Apprentissage social et observationnel

Vu les divergences entre les résultats et des anecdotes liés à un apprentissage social, davantage de recherche est nécessaire, que ce soit pour déterminer le contexte dans lequel l’apprentissage social a davantage l’occasion d’arriver, ou pour mieux comprendre les processus en jeu – notamment ceux qui pourrait semble du ressort d’un apprentissage observationnel/social pour les entraîneurs.

Interactions cheval/homme

Interactions cheval/homme

Le cheval joue des rôles divers dans notre société : dès lors, étudier la relation cheval/homme semble pertinent, tant au niveau théorique que pratique. Pour certains cavaliers, cela va mène jusqu’à se sentir entièrement synchrone avec leur monture. Scientifiquement parlant, il a été démontré que, dans une certaine mesure, le rythme cardiaque du cheval augmente en réponse à l’augmentation du rythme cardiaque de son cavalier, peu importe les stimuli extérieurs. La relation entre les deux parties demeure complexe à analyser, et dépendante de multitudes de facteurs (le niveau d’attachement de l’humain envers son cheval, son état émotionnel, et les expériences passées du cheval avec l’humain).
Analyse sensorielle
Dans certains cas, les chevaux ont démonté une sensibilité et une mémoire accrues envers l’Homme et ses actions.
Les recherches suggèrent qu’ils sont capables de reconnaitre et de se souvenir des personnes qui les ont manipulés, ou entraînés, et si les interactions passées avec eux étaient positive ou négative. Les chevaux sont capables de distinguer les visages et les voix humaines, et peuvent faire correspondre des voix familières à des visages familiers. Ils semblent capables d’utiliser toute information multi sensorielle, incluant des signaux visuels, olfactifs et auditifs pour distinguer les humains entre eux, ainsi que pour évaluer leur état attentionnel. Une étude a mis en évidence que lorsque ces signaux étaient incohérents (par exemple, une personne rentrant dans le champ visuel alors qu’un enregistrement audio d’une autre personne était jouée), le cheval regardait en direction des signaux plus vite, plus souvent, et plus longtemps. Dans une autre étude, les chevaux étaient plus dociles lorsque l’on donnait une commande verbale si une personne familière les regardait (par rapport à un état d’inattention); les chevaux surveillaient une personne plus longtemps si elle était inconnue.
La recherche a démontré qu’un conditionnement opérant pouvait être utilisé afin d’apprendre aux chevaux à distinguer des photos d’humain avec grande précision, même lorsque l’on lui présentait des vrais jumeaux. De plus :
– Les chevaux de propriétaires réagissent différemment en présence d’inconnus sur leur territoire. Lorsqu’on laissait à un cheval le choix entre être à proximité d’une personne connue, d’un inconnue, ou d’un espace vide, ils préféraient la première solution.
– Les chevaux semble être capables de distinction entre un état attentif et non attentif de l’Homme, et préférer le premier cas.
La recherche a également indiqué que l’état émotionnel du cheval impacte sa capacité à apprendre une commande verbal, et que son attention peut-être « manipulé » selon le genre de récompense offerte durant l’entrainement. Toutefois, il s’avère que les chevaux échouent à reproduire une tâche montée par un expérimentateur (ouvrir un coffre pour une récompense alimentaire), car passent plus de temps à démontrer des comportements d’exploration envers l’Homme et le coffre plutôt que de cherche à l’ouvrir : comme chez le chien, il semblerait que les chevaux étaient plus attentifs à l’Homme et ses attentes, qu’à la recherche réelle d’une solution pour obtenir la récompense (la littérature demeure jeune sur ce sujet).
Cela suggère donc que les chevaux sont sensibles à un contexte interpersonnel, notamment s’il a abouti à des retombées positives dans le passé, et peuvent être de solides candidats pour des recherches additionnelles sur la cognition individuelle, la sensibilité à l’attention d’autrui.
Apprentissage et « pointage » (tâches de choix orientés par l’Homme).
Une autre aire d’étude est la capacité humaine de communiquer avec le cheval via des gestes (pointage par exemple), suite à des recherches originelles faites sur des chimpanzés, chats et chiens. Il a été testé la capacité de 20 chevaux à localiser des morceaux de pomme dans l’un des 2 seaux disponibles, seaux vers lequel l’expérimentateur pointait le doigt (selon différentes méthodes liées à la distance, la durée de pointage… toutes efficace, hormis celle durant laquelle l’expérimentateur ne pointait que brièvement la cible), comme observé chez d’autres animaux. Toutefois, il est intéressant de noter que le chien est capable d’apprentissage avec un « pointage » bref : une comparaison sera par la suite intéressante, afin d’évaluer le cheval vs autres animaux domestiques, ainsi que l’impact de ses apprentissages passés.

Sur ce sujet, une étude récente cherchait à observer les performances de chevaux avec différents historiques d’entrainement (10 chevaux entraînés « traditionnellement » vs 10 chevaux entraîné en « natural horsemanship » / Parelli, supposé utiliser davantage de gestes humains comme stimuli) dans des exercices de pointages (2 seaux, l’un avec de la nourriture : ce dernier était pointé par un expérimentateur). Il a été démontré qu’aucun des 2 groupes ne réussisait réellement ce test. Toutefois, lors d’un nouveau test impliquant un renforcement positif (autorisation de manger la nourriture), les chevaux éduqués en NH réussissaient significativement davantage que l’autre groupe.
Ainsi, le type d’entrainement passé semble impacter la réussite du cheval dans des tâches guidés par l’Homme et pourrait influencer d’autres zones de compétences cognitives. Cela est d’ailleurs supporté par une autre étude, qui a démontré que les chevaux semblent développer la capacité de suivre les gestes humaines lorsqu’il vieillissent, et que les expériences de la vie jouent un rôle important dans leur développement.

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