Qu’est-ce qu’une fibre ?
La fibre est, en terme botanique, une « cellule très allongée, cellulosique ou ligneuse, à membranes épaisses, et effilée en pointe aux deux extrémités, jouant un rôle de soutien pour la plante ». La fibre aide au transit intestinal et « nourrit » la flore microbienne et bactérienne. La cellulose est digérée par les bactéries contenues dans le système digestif des herbivores. Elle n’est pas digérée dans l’estomac mais dans les intestins.
La fibre et le cheval
Pour autant, digérer des fibres suppose digérer la cellulose (ce qui n’est pas le cas pour les poulains par exemple). Moins un foin sera chargé en cellulose, plus celui-ci sera facilement absorbé par le système digestif.
La consommation de fibre permet également d’occuper le cheval, qui doit mastiquer cet aliment pour le digérer (satiété). Pour rappel, nous pouvons résumer l’activité du cheval en « manger pour marcher, marcher pour manger ».
Les principales sources de fibres sont l’herbe (les rameaux et l’écorce aussi, s’il yn a l’accès), et le foin (un cheval au pré n’a donc pas forcément besoin d’un complément en fibres, ayant besoin de 15 à 18% de fibres dans son alimentation).
- Paille : Valeur nutritive négligeable (cependant plus de cellulose que le foin) mais bon pour la flore qui la transforme en énergie consommable sous forme d’acide volatile. Elle est également très utile pour rééquilibrer les mise à l’herbe riche en sucre, azote et eau, souvent utilisée pour couvrir les sols
- Foin : sa valeur nutritive dépendra du moment de la récolte, de la technique de séchage ainsi que de son entretien lors du stockage.
Précautions
Il est important de faire attention aux quantités de foin distribuées, notamment dans le cas des foins de 2ndes ou 3èmes coupes car ils sont très riches et donc peuvent entraîner des problèmes digestifs. Il est conseillé de proposer au cheval des fourrages même assez grossiers. Le cheval n’est pas fait pour manger de l’herbe à vache, mais plutôt de la fibre grossière.
La luzerne est très riche et à éviter en grande quantité (forte présence d’azote) hormis dans certain cas (allaitement, croissance, et éventuellement l’hiver en tout petite quantité et suivant les chevaux).