Article rédigé par Louise Quatresous
Le cheval est un animal aujourd’hui utilisé dans la plupart des cas pour le divertissement, dans de nombreuses disciplines (Saut d’obstacle, dressage, endurance, attelage etc…) et à plusieurs niveaux (loisir, compétition, ou tout simplement compagnie). Cela amène l’homme à effectuer des manipulations diverses sur les chevaux : pansage, harnachement, travail à pied, travail monté, balade, compétition…
Ces manipulations peuvent être sources d’émotions pour le cheval, et, lors de répétitions quotidiennes, elles peuvent influer sur son bien-être. Celui-ci peut parfois exprimer son mal-être de façon violente et dangereuse pour l’Homme, en menaçant de le taper ou de le mordre. De nombreux accidents se produisent chaque année avec les chevaux, et cela n’arrive pas forcément lorsque le cavalier est à cheval.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
La Fédération Française d’Equitation compte de plus en plus de licenciés chaque année, la filière équine est en pleine expansion. Face au nombre d’enfants pratiquant l’équitation, il y a une prise en compte importante de la question de la sécurité lors de la manipulation des chevaux : une enquête géomarketing conduite par la FFE en 2008 montre que le profil type des cavaliers pratiquants en 2007 était un profil jeune et féminin, avec un cœur de cibles sur les jeunes filles de moins de 16 ans. De plus, la tendance montre que les nouveaux pratiquants sont plus jeunes et plus masculins. Les centres équestres doivent donc être attentifs à avoir une cavalerie « douce et calme » avec les enfants pour limiter le nombre d’accidents qui peuvent arriver même lors de manipulations à pied.
En effet, s’il est vrai que le risque d’accident avec un cheval est important (une moyenne de 16 à 20 par jour), un accident sur cinq se produit lors d’un contact direct avec eux, par exemple pendant le pansage. En effet, une étude faite par l’Institut de veille sanitaire en 2010 montre que, si la majorité des lésions apparaissent alors que le cavalier est sur le cheval (73-85%), elles peuvent également survenir lorsque le cavalier se trouve autour du cheval (16 à 27%) (pratique des soins du cheval : le nourrir, le manipuler, le ferrer, le seller, etc.) Les coups de sabot quand le cavalier n’est pas sur le cheval représentent environ 30% des lésions, qui peuvent être importantes.
Tous accidents confondus, les zones lésées sont le plus souvent les parties supérieures : tête, membres supérieurs ; et les lésions les plus fréquentes sont les traumatismes crâniens et les fractures. La première cause de décès est le traumatisme crânien (60 à 83% des cas).
Ainsi, il est important de noter qu’il y a un nombre non négligeable d’accidents avec les chevaux chaque année et ce, pas uniquement lorsque le cavalier ou le manipulateur est à cheval. De plus, ces lésions ne sont pas à prendre à la légère. On peut alors se demander comment faire pour prévenir et diminuer le nombre d’accidents, notamment à pied.