Les Écuries du Grand Vallat
Cet article est la partie 2 de 4 du dossier Le Paddock Paradise

Mon Paddock Paradise a ceci de particulier qu’il s’est fait “tout seul” : je n’ai pas dessiné de couloirs ni d’espaces plus larges, ce sont les chevaux qui l’ont fait eux-mêmes. Je les ai installés sur un terrain sauvage de plusieurs hectares avec des dénivelés, des sols de natures variées et une forêt au milieu, et ce sont eux qui ont tracé leurs chemins pour aller d’un point à l’autre du parc : point d’eau, clairières plus ou moins abritées et orientées différemment, pinède dense pour s’abriter des intempéries, etc. Je tâche de déplacer chaque jour les filets à foin pour qu’ils ne se cantonnent pas à un point unique de nourrissage, et ils vont et viennent pour grignoter les différentes plantes, les écorces d’arbres au gré des coins du parc, des pommes sauvages tout en bas, des mûres côté ouest, quelques jeunes feuilles de chênes sur les bords de la forêt,…

Troupeau mangeant du foin dispersé au sol pour favoriser le mouvement

Troupeau mangeant du foin dispersé au sol pour favoriser le mouvement

Dans cette installation, mon rôle consiste à maintenir l’équilibre entre chevaux et milieu naturel : repérer les différents types d’espaces et les entretenir pour que les chevaux puissent en profiter le mieux possible, tout en respectant l’écosystème existant :

  • Dans le concept du Paddock Paradise tel que défini par Jackson, il est important que les chevaux soient en contact avec la faune sauvage, et j’ai tenu à faire en sorte que les différents animaux puissent continuer à habiter ces lieux : on y trouve des lapins et des lièvres, des chevreuils et des sangliers, des blaireaux et des renards, un couple de milans noirs, de nombreux faucons crécerelles, guêpiers d’Europe, huppes fasciées, et bien d’autres encore. Les chevaux ne vivent pas seuls !
Un couloir naturel

Un couloir naturel, véritable invitation au mouvement

  • Par ailleurs, j’applique la même règle pour la flore. J’ai tenu à installer mes chevaux dans un espace qui leur offrait une végétation très variée, alternant des zones de garrigue à végétation héliophile (cades, thym, lavandes, ajoncs, aphyllantes,…), des zones de forêt de feuillus (chênes blancs, érables de Montpellier, alisiers, aulnes, etc.), une zone de pinède dense (pins et épicéas), et d’autres zones plus humides et herbues. En étudiant les divers espaces et leurs caractéristiques, j’ajoute progressivement quelques espèces locales qui viennent compléter l’ensemble et qui peuvent être utiles aux chevaux ou à la terre, et je supprime celles qui sont en surnombre et nuisent au développement des autres. La végétation n’a pas pour objet uniquement de nourrir les chevaux, mais l’idée est aussi de garantir suffisamment de variété pour que les espèces puissent vivre en équilibre, les unes favorisant le développement des autres et la diversité des insectes (pollinisateurs, coprophages, etc.).
Une montée sportive !

Une montée sportive !

Le résultat sur les chevaux est remarquable : vivant dans un environnement riche, ils se déplacent plus et sont plus musclés, ils font plus attention à comment poser leurs pieds, leurs sens sont stimulés et ils vivent en harmonie avec leur milieu. Au gré de leurs envies et des moments de la journée (ou de la nuit !) ils sont libres de choisir de faire une sieste à l’ombre ou au soleil, de faire la course sur un chemin, de prendre le vent sur les hauteurs dégagées ou de s’abriter des insectes en forêt,… Leur vie sociale les équilibre dans leur comportement et les sécurise. Le libre choix des végétaux à manger leur permet de s’alimenter de ce dont ils ont besoin, à tout moment du jour et de la nuit. Les bénéfices sont réellement notables et les chevaux, vivant dans de bonnes conditions, peuvent à leur tour nous donner le meilleur d’eux-mêmes.

Une petite course

Une petite course

Pour en savoir plus…

Une mise à l'herbe

Une mise à l’herbe

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