Ostéopathie versus Etiopathie, quelle approche pour mon cheval ?

Ostéopathie versus Etiopathie, quelle approche pour mon cheval ?

Ostéopathie et Etiopathie animale : deux approches différentes du cheval

Dans le domaine de la santé équine, les approches alternatives telles que l’ostéopathie animale et l’étiopathie se sont développées de manière significative au cours des dernières décennies. Bien que proches dans leur volonté de soigner l’animal par des techniques manuelles, ces deux disciplines présentent des différences fondamentales dans leur vision du cheval, leur méthodologie et leur philosophie thérapeutique.

L’etiopathie animale, suite aux nombreuses dérives de l’ostéopathie animale mais également humaine, refait surface notamment grâce à l’ouverture récente du premier institut destiné à l’enseigner : L’IEEA (Institut Européen de formation en Etiopathie Animale). Il s’est ouvert suite à la demande nombreuse de beaucoup de professionnels adeptes convertis de l’étiopathie dans l’amélioration des performances mais également le suivi biomécanique de leurs chevaux, toutes disciplines confondues.

La formation en ostéopathie animale repose sur une vision globale de l’animal. L’ostéopathe animalier considère le cheval comme un tout, dont chaque structure est en interrelation constante avec les autres. Il s’appuie sur quatre grands principes fondateurs : l’unité du corps, la relation structure-fonction, la capacité d’autoguérison et l’importance de la circulation des fluides. Le cheval est donc abordé dans sa globalité, avec une grande attention portée à son histoire, son comportement, son environnement, et bien sûr à ses systèmes musculo-squelettique, viscéral et crânien.

À l’inverse, l’étiopathe animalier privilégie une approche plus analytique et causale. Son objectif est de rechercher, identifier et traiter la cause mécanique première du trouble fonctionnel observé. L’étiopathie animale se base sur une méthodologie rigoureuse qui consiste à remonter le fil des symptômes pour identifier l’origine du dysfonctionnement. Contrairement à la formation en ostéopathie animale, qui accorde une place importante à la palpation des tissus et à la mobilité globale, l’étiopathe animalier se concentre sur la reproduction du schéma lésionnel et le traitement ciblé, souvent articulaire, par des tests de résistance concernant la perte d’élasticité des tissus

Un autre point de divergence réside dans la nature des manipulations pratiquées. L’ostéopathe animalier, formé à travers une formation en ostéopathie animale complète, utilise une grande variété de techniques, allant de manipulations structurelles à des mobilisations douces, en passant par des techniques crâniennes, viscérales ou faciales. Il adapte son traitement à la sensibilité du cheval et à la nature de la dysfonction. De son côté, l’étiopathe animalier applique des gestes techniques ciblés précis, dans le but de rétablir rapidement la mobilité d’un segment ou d’une structure affectée, sans recours à des techniques tissulaires ou énergétiques.

Sur le plan de la relation à l’animal, l’ostéopathie met l’accent sur l’écoute du corps du cheval, sur la perception fine des tensions et sur l’observation des réactions au toucher. Cette sensibilité se cultive au fil des années dans toute formation en ostéopathie animale sérieuse. L’ostéopathe apprend à travailler avec le cheval, à respecter ses rythmes, et à intégrer le contexte émotionnel et postural de l’animal. À l’opposé, l’étiopathe animalier reste plus distancié émotionnellement. Il applique une méthodologie rigide et logique, moins influencée par le vécu du cheval, mais centrée sur la mécanique pure.

En conclusion, si l’ostéopathe animalier agit en tant que médiateur global entre les tensions du corps et l’équilibre fonctionnel du cheval, l’étiopathe animalier se positionne en technicien du mouvement, focalisé sur la cause première du dysfonctionnement. Ces deux approches, bien que différentes, peuvent se révéler complémentaires si elles sont pratiquées avec rigueur, respect et une solide compréhension du cheval. Pour cela, le choix d’une bonne formation en ostéopathie animale ou en étiopathie est une condition essentielle à l’efficacité et à l’éthique de la prise en charge.

Préparation du cheval athlète : les compléments en question

Préparation du cheval athlète : les compléments en question

L’une de mes préoccupations principales durant toutes ces années avec mon fidèle compagnon a été l’alimentation. Ou, plus précisément, comment faire pour apporter a ce cheval une alimentation réellement adaptée à ses besoins, au plus proche de l’alimentation normale et naturelle pour un cheval.

Une offre abondante mais…

Malgré une offre sur le marché en apparence abondante, en réalité la lecture des étiquettes dès lors qu’on se tourne vers les industriels donne le tournis. Fort heureusement il en existe pas mal qui font « bien les choses », et propose des aliments réellement adaptés, offrant des équilibres solides en terme d’apport protéiniques, glucidiques et sels minéraux notamment. De même que pas mal de labo, à l’instar du spécialiste français en la matière Elytholab , qui proposent des produits réellement naturels (et non dopant). Mais sincèrement, cela n’a pas été simple. Alors bien sur je me suis plongé dans « LE Wolter », la bible de référence en matière d’alimentation équine.

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Ou comment tout faire de travers en croyant bien faire. C’est fréquent, et mes rapports avec les chevaux ont été jalonnés de ces questionnements permanents.

Et les ennuis alors commencèrent, car n’ayant pas ou je réside accès à une offre correcte en terme d’alimentation (pas de foin, fourrage de basse qualité, habitude du tout céréales, etc), il m’a fallu jongler avec ce qui était disponible sur place. Et donc, supplémenter d’une manière ou d’une autre. Dans mon cas c’était simple, une pierre à lécher et un aliment correct finalement trouvé, adaptés à une activité moyenne ont suffi. Mais qu’en est il du cheval sportif, dans le cadre de compétitions, et tout particulièrement des chevaux de course, d’endurance ou classiques ? Pas simple. D’autant moins simple qu’il ne s’agit pas d’apport ponctuels, mais bien d’une alimentation globale, permanente, et ce depuis le plus jeune age.

Préparation physique. Mais n’oublions pas le mental…

Le développement depuis ces 20/25 dernières années des approches alternatives du cheval on largement mis l’accent sur la relation au cheval. Ces approches (finalement pas si alternatives que ça, en fait) ont remis au gout du jour avec bonheur le travail au sol, tombé en désuétude depuis le début du 20eme siècle, mais aussi un souci plus sérieux du bien être global du cheval, et par voie de conséquence une attention particulière portée à l’équilibre alimentaire. Cela va de paire avec l’aspect purement relationnel, une alimentation saine et équilibrée en sels minéraux et oligo-éléments notamment, mais pas uniquement.

hippo en place

Une alimentation équilibrée pour un moral d’acier !

La préparation mentale et physique du cheval est liée à l’alimentation, sur le vieux principe que « ton aliment soit ton médicament ». Les chevaux de sport, appelés à des efforts parfois intenses, requièrent de fait une attention plus grande sur les deux plans. Un cheval « triste » et affamé ne gagnera pas une course, pas besoin d’étude pointue pour le comprendre.

Mon but dans cette petite réflexion est donc double. D’abord inviter tout un chacun, propriétaire ou simple cavalier, à sans cesse, toujours et encore, s’informer sur des bases solides et reconnues, scientifiques, afin de développer son savoir en permanence. Quitte à casser croyances et idées préconçues, c’est d’abord au cheval qu’il faut s’adapter et pas le contraire.

Ensuite toujours se renseigner solidement sur les différents fournisseurs de quels que produits que ce soient, le marketing « alternatif » pouvant facilement entrainer des dérives sur des bases émotionnelles qui peuvent s’avérer fort éloignées des faits scientifiques et des réels besoins d’un cheval.

N’est-ce pas la raison d’être de ce site ?

Renforcement négatif et punition : une frontière floue

Renforcement négatif et punition : une frontière floue

L’efficacité d’une punition dépend notamment de son intensité. Cela ne veut pas dire qu’une pleine puissance doit être utilisée, mais que son intensité doit être appropriée à ce cheval en particulier et à cette situation particulière. Un autre élément critique est l’intervalle de temps entre le comportement que l’on souhaite punir et l’administration de la punition. Plus cet intervalle est long, plus il y a de chance que la punition soit inefficace et ait uniquement des conséquences indésirables.

Conditionnement classique – Le risque de l’habituation

Conditionnement classique – Le risque de l’habituation

Le cavalier peut utiliser constamment un niveau de pression identique à celui que le cheval a associé à un certain comportement, mais en ne formulant aucune demande. Le cheval va alors s’habituer à ce niveau de pression constant dans sa bouche, ce qui crée un nouveau niveau de base de contact, plus élevé que le précédent. La pression perd alors son effet : les niveaux de pression des 2 stimuli sont si proches que le cheval ne peut plus les distinguer. Ainsi, il n’est plus capable de percevoir la différence entre la pression associée à un comportement spécifique et le niveau de base du contact avec la bouche qui au contraire n’a aucune signification pour lui.

Apprentissage associatif et non-associatif lors de l’éducation du cheval : quelles conséquences pour son bien-être ?

Apprentissage associatif et non-associatif lors de l’éducation du cheval : quelles conséquences pour son bien-être ?

Cependant, les relations homme-cheval sont complexes et la communication entre les chevaux et les humains n’a pas encore été développée avec précision. En effet, bien que l’apprentissage chez le cheval soit l’objet de nombreux articles scientifiques, l’équitation est aujourd’hui encore le sport avec le plus grand nombre d’accidents, et un pourcentage significatif de chevaux sont vendus ou abattus à cause de problèmes comportementaux

Mécanismes sous-jacents à la cognition sociale et à la communication

Mécanismes sous-jacents à la cognition sociale et à la communication

Dans les études évoquées précédemment, nous avons pu observer que les chevaux ont également des comportements miroirs (et multimodaux) face à des expressions faciales ou des vocalisations à portée émotionnelle. Les différentes études évoquées font pencher la balance vers la présence de neurones miroirs multimodaux chez le cheval, car capables d’adapter leur expression faciale émotionnelle à celle perçue (et donc d’avoir un possible transfert émotionnel, pour le moment non démontré formellement). Il est toutefois possible que ces réactions soient liées à un apprentissage.

Les yeux et oreilles sont des indicateurs visuels de l’attention chez le cheval domestique

Les yeux et oreilles sont des indicateurs visuels de l’attention chez le cheval domestique

Les chevaux sont sensibles à l’état d’attention d’un congénère, et sont donc capables de reconnaître leur capacité à sentir l’attention d’un prédateur sur eux ayant déjà été démontrée. Dans l’étude, les chevaux ont été capables de prendre des décisions alimentaires selon l’attention, ou non, du stimuli : les informations transmises par les yeux ainsi que les oreilles sont capitales dans la compréhension de leur environnement.

Prévenir et réfléchir : une nouvelle optique équestre ?

Prévenir et réfléchir : une nouvelle optique équestre ?

Nous tenons malgré tout à souligner l’important d’aller plus loin que le curatif/préventif, qui peuvent tout les deux être sujets à des dérives et des « acharnements »: nous devons chacun être capable de conserver notre esprit critique et notre capacité de réflexion. La base de toute est l’écoute de notre cheval ainsi que la possibilité d’apprendre d’autrui en mettant ses connaissances en perspective.

Introduction

Introduction

Dans la droite ligne de notre dossier sur l’équitation western, il nous a semblé évident de proposer également quelques articles sur l’équitation classique (d’autant plus que certains de nos membres la pratiquent). Il n’est pas ici question de prendre la place des différents auteurs, contemporains ou non, ayant travaillé en profondeur sur ce sujet: il est question de vulgariser une équitation qui peut paraître, à première vue, composée d’un grand nombre d’écoles et de théories différentes.

D’un œil extérieur : L’écurie active

D’un œil extérieur : L’écurie active

A l’issue du salon, j’ai eu envie d’aller voir sur place comment fonctionnait le concept en Allemagne avant de visiter les établissements en France. Horst et Nicole des amis allemands qui ne connaissent absolument rien au milieu du cheval ont pris les contacts (je ne connais pas du tout la langue, leur aide était donc précieuse et je les en remercie) et m’ont accompagné comme interprètes lors de nos deux jours de rencontres début juin. Deux journées très riches avec des interlocuteurs très ouverts qui nous ont réservé un excellent accueil.

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